Nous avons eu, il y a quelques jours, confirmation de la
date d’opération de la lèvre d’Alice. Si tout va bien, la date prévu est le 18
février. Bien sûr, je n’en parle pas beaucoup mais ça fait un moment déjà que
j’ai commencé à angoisser. Je suis pétrifiée à l’idée que ma petite puce se
voit obligée de traverser une telle chose si jeune. Et puis moi qui a refusé
l’amniocentèse dû au minuscule risque que ça puisse mal se terminer, vous
pouvez imaginer mon niveau d’angoisse à l’idée du risque relié à une opération
endormie! Par contre je n’ai pas osé demander au médecin les pourcentages de
risque qu’un bébé aurait de ne pas se réveiller suite à ce type d’intervention.
Comme je n’ai pas le choix, j’essaie au moins de limiter les facteurs qui
pourraient venir alimenter mon imagination négative déjà débordante!
Après plusieurs réflexions, je réalise aujourd’hui que même
si tout se déroule bien lors de l’opération, mon inquiétude demeure fondée car
une perte m’attend...
Au début, je craignais que j’aurais besoin d’apprivoiser son
apparence. Finalement je crois bien que c’est après l’opération, lorsque sa
lèvre sera réparée, que j’aurai besoin de m’adapter! J’aurai un deuil à faire,
celui de cette imperfection qui m’a tout d’abord effrayé mais que j’ai
finalement tant aimé. Car c’est avec ce visage que j’ai vu ma fille à sa
naissance et c’est tel quel que je l’ai aimé et ce dès le premier instant.
Alors je m’attends à vivre beaucoup de nostalgie! Son merveilleux sourire va
tellement me manquer!
C’est fou, si seulement j’avais su enceinte ce que je sais
aujourd’hui, et bien disons simplement que j’aurais passer une grossesse
beaucoup plus calme!
