La
curiosité de la provenance du terme « bec de lièvre » m'a poussé à
faire des recherches sur la question. Malheureusement, jusqu’ici ma recherche
n’a pas été aussi fructueuse que je l’aurais souhaité. Comme par exemple je
n’ai pas trouvé officiellement la source du terme et l’année de sa provenance…
La plus ancienne date trouvée fût du 17e siècle, dans un
dictionnaire français.
Note :
J’aimerais d’abord spécifier que ce qui suit est l’information que j’ai trouvée
sur internet, mais je n’ai aucune preuve de son authentification!
Apparemment,
nous devons le terme « bec de lièvre » à un médecin français du 16e
siècle. Alors qu’il discutait tout bonnement avec un patient atteint d’une
fente, il aurait tout simplement mentionné que sa lèvre était séparée, de la
même façon qu’un lièvre! : « Comme un bec de lièvre! » (L’histoire
n’en dit pas plus!)
La
comparaison est non seulement restée, elle s’est imposé! Car dans tout les
documents médicaux et même les dictionnaires et ce jusqu’au moins le 19e
siècle, le terme officiel n’était pas une « fente labio-palatine »
mais bel et bien « bec de lièvre ».
Malheureusement,
ce terme fût victime d’une époque bien sombre pour quiconque en était affligé.
Lors de l’hystérie collective que fût la chasse aux sorcières et de la croyance
que ces femmes vouaient un culte à Satan. Pourquoi un simple terme fût une
aussi grave nuisance pour ces gens? Et bien, tout d’abord, il faut savoir qu’à
l’époque, les sorcières n’étaient pas seulement associées au chat noir! Mais
aussi au lièvre! Selon les croyances, les sorcières avaient non seulement le
pouvoir de se transformer en chats, elles pouvaient aussi prendre l’apparence
d’un lièvre… Et on croyait même que si un lièvre faisait sursauté une femme
enceinte, son bébé naîtrait avec cette marque!
C’est au 17e
siècle que la folie entourant les sorcières prit une tournure démesurée. C’est
aussi à cette époque que le lièvre devint un symbole de Satan lui-même! Si une femme donnait naissance à un enfant portant le symbole du lièvre, donc
un « bec de lièvre », et bien cela voulait dire qu’elle avait eu des
relations avec Satan! Et donc il était perçu que ce bébé était une « preuve
irréfutable » de la relation entre la mère et Satan! Ce qui condamnait
automatiquement la mère à une fin certaine et violente! Qu’advenait-il de
l’enfant? Ça je l’ignore mais je ne crois pas que son sort devait être beaucoup
plus réjouissant…
Peut-être
devrait-on voir dans cette histoire une autre raison qui expliquerait
pourquoi ce terme désuet et inapproprié qui a connu tant de disgrâce au fil des
siècles devrait rester à sa place, dans l’histoire… Peut-être devrions-nous
nous libérés de ce terme qui a tant de bagages négatifs reliés à lui… Laissons
le passé dans le passé!
Pour ceux
et celles qui seraient curieux d’en apprendre d’avantage sur l’histoire
médicale des « bec-de-lièvre », voici un lien vers la bibliothèque
nationale de France ou vous pouvez trouver plusieurs documentations d’époques,
entièrement numériser (vous pouvez donc les lires au complet). Ce sont des
écrits de médecins du 19e siècle qui font part de leurs expériences
avec les « bec-de-lièvre ».
http://gallica.bnf.fr/Search?ArianeWireIndex=index&p=1&lang=FR&q=%22bec-de-li%C3%A8vre%22&x=12&y=15 Bonne lecture!
Merci pour cette explication !
RépondreEffacerMerci pour cette explication qui en dit long.. Et confirme la malformation de mon fils.
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